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Les jours de Jovenel Moise sont-ils comptés? Que deviendra la République sans lui?

Juin 5, 2019

La vie après la présidence n’est jamais une mince affaire, quel que soit le courant politique du président. Gauche, droite, centre–droit, la remise en selle est difficile. Le chef de l’Etat n’est pas à son angle de repos depuis la soumission du rapport d’audit de la Cour Supérieure des Comptes et du Contentieux Administratif (CSC/CA) au Sénat de la République. 

Le président Jovenel Moïse est indexé dans un rapport de plus de 600 pages sur la mauvaise gestion de l’aide reçue du Vénézuela. Dans ce document, la Cour des Comptes indique avoir fait une découverte troublante. En 2014, pour le même chantier de réhabilitation du tronçon de route Borgne – Petit Bourg de Borgne, l’État a signé deux contrats identiques de plus de 39 millions de Gourdes (39, 990,399) avec deux entreprises distinctes Agritrans dont le chef de l’Etat était à sa gouverne et la firme Betexs.

La Chambre Administrative souligne que les deux entreprises ont réalisé distinctement les mêmes ouvrages aux mêmes dates et évoquerait un stratagème de détournement de fonds. Depuis deux semaines, la nation vit son pire cauchemar, le groupe des 4 sénateurs de l’opposition ne reconnaît plus l’autorité du Président Jovenel Moïse. Le parlement n’est en mesure d’organiser aucune séance. La Cour des comptes met l’Etat face à ses responsabilités. 4 personnalités importantes du pays appellent  à la démission du président d’Haïti, Il s’agit de la Journaliste Liliane Pierre-Paul de Radio Kiskéya, l’écrivain Antoine Lyonel Trouillot, l’homme d’affaires Reginald Boulos et l’ex-colonel Himmler Rebu du Parti GREH.

Ces positions ouvertement exprimées, précèdent les arrêts de débet de la Cour des Comptes  contre les comptables de deniers publics indexés dans les deux rapports déposés au Parlement. Que deviendra  la République si le Président décide de quitter le pouvoir dans les mois qui suivent pour s’expliquer à la Justice ? Pas de Gouvernement installé, les ministres continuent de liquider les affaires courantes, aucune assurance de la part des autorités sur la dégradation vertigineuse de l’économie nationale et l’inflation qui a déjà franchi la barre de 17%. La situation socio-économique devenue insoutenable pour la population malgré les mesures administratives  annoncées par le Gouverneur de la Banque Centrale, visant à stabiliser le taux de change sur le marché local (…)

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