L’arrière mythique des Lakers de Los Angeles est mort dans le crash de son hélicoptère en Californie.
Quintuple champion NBA, il était, jusqu’à ce samedi, le troisième meilleur marqueur de l’histoire de la ligue américaine. Kobe Bryant est décédé dans un accident d’hélicoptère en Californie, au sud-ouest des Etats-Unis ce dimanche, comme l’a révélé le site américain TMZ. La maire de la ville et le gouverneur de la province concernées ont depuis confirmé l’information.
En tout, neuf personnes sont décédées : le pilote et les huit passagers à bord de l’appareil. Les autorités locales avaient d’abord fait état de la mort de cinq personnes dans ce crash survenu à Calabasas, près de Los Angeles, sans corroborer la présence du basketteur retraité depuis 2016.
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Le message, qui indiquait que des investigations sont en cours, était accompagné de photos de nombreux véhicules de pompiers en intervention et d’un nuage de fumée au creux d’une vallée.
L’arrière mythique des Lakers de Los Angeles, où il a évolué 20 saisons, voyageait au sein de son hélicoptère privé. L’une des filles du basketteur, Gianna Maria Onore, âgée de 13 ans, fait partie des victimes.
Double champion olympique avec l’équipe des États-Unis (2008 et 2012), désigné joueur des années 2000 par la NBA, Kobe Bryant était considéré, à 41 ans, comme un des plus grands sportifs des dernières décennies.
« Légende »
Samedi, il avait reçu un hommage appuyé de l’actuelle star des Lakers, LeBron James, qui venait de le dépasser au classement des meilleurs marqueurs de l’histoire avec 33 655 points inscrits au cours de sa carrière. « Kobe est une légende. Être comparé aux plus grands, cela signifie beaucoup pour moi », avait soufflé « LBJ ».
Fair-play, Kobe Bryant avait envoyé sur Twitter ses félicitations à son jeune rival. « Tu continues à faire avancer le jeu, énorme respect », écrivait-il. Il s’agissait toujours, dimanche soir, du dernier message posté sur son compte officiel.
Reconverti dans la production de documentaires (il a reçu l’Oscar du meilleur court-métrage d’animation en 2018), Kobe Bryant n’hésitait pas à revenir de temps à autre au Staples Center, la salle des Lakers qui avait fait sa renommée.
Enfant, il ne s’imaginait pourtant pas un tel destin sur les parquets. Comme beaucoup de « fils de », il avait souffert de la comparaison avec son père, Joe Bryant, qui lui a donné ce prénom insolite, en le choisissant, selon la légende, sur le menu d’un restaurant japonais, et qui a joué huit saisons en NBA entre 1975 et 1983, avant de gagner sa vie dans le Championnat italien.
Enfance en Europe
De ses huit années en Italie, Bryant junior a gardé un amour immodéré pour le football, une solide maîtrise de l’italien, ainsi que des bases techniques et des fondamentaux tactiques, rares chez les joueurs américains, qui le mèneront au plus haut.
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Mais à son retour aux Etats-Unis, en 1992, l’adolescent filiforme, affublé du maillot de son idole Magic Johnson, peine à jouer même quelques minutes par match dans l’équipe du lycée de Lower Merion, à Philadelphie.
Après quatre années de travail acharné, il est la star de son lycée. Plutôt que de rejoindre l’une des prestigieuses universités qui le courtisent, il saute directement le pas de la NBA : à la Draft 1996, il est choisi en 13e position à 17 ans par Charlotte qui, pour son plus grand malheur, le cède aussitôt aux Lakers. Il y construira sa légende (…)
Une pluie de records
Devenu le joueur de basket le plus connu et le mieux payé de la planète, Bryant écrit sa légende avec ses 81 points marqués en 2006 contre Toronto, ses cinq titres NBA, ses deux sacres olympiques, ses 18 participations au All Star Game (…)
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#Update Downed aircraft is a helicopter. Flames extinguished. #Malibu deputies at crash site looking for survivors, 4200 blk Las Virgenes Rd #Calabasas #LASD pic.twitter.com/eixLhGhLyE
— LA County Sheriffs (@LASDHQ) January 26, 2020