Paul Manafort, l’ex-directeur de campagne du président des États-Unis Donald Trump, a été reconnu coupable de huit chefs d’accusation dans son procès pour fraude financière.
Les 10 autres accusations portées contre lui ont été abandonnées, puisque les 12 jurés, qui ont délibéré durant quatre jours, ne sont pas arrivés à s’entendre sur ces dernières.
Avec ce verdict, l’ex-lobbyiste est presque assuré de passer plusieurs années en prison. L’avocat de Paul Manafort a fait savoir que son client était déçu de cette condamnation et qu’il considérait toutes ses options.
Donald Trump « très triste »
Le président américain a réagi à la condamnation mardi de son ancien directeur de campagne Paul Manafort, reconnu coupable de fraude bancaire et fiscale, en se déclarant « très triste ».
« Je me sens très triste », a-t-il déclaré à la presse lors de son arrivée à Charleston, en Virginie occidentale. Il a répété que M. Manafort était un « homme bien » et que sa condamnation faisait partie de « la chasse aux sorcières », l’expression qu’il utilise pour désigner l’enquête sur une possible collusion entre Moscou et son équipe de campagne en 2016.
Un procès pour fraudes bancaires et fiscales
Le procès, qui a duré plus de deux semaines, s’est déroulé devant le tribunal fédéral d’Alexandria, en Virginie. Il était présidé par le juge de district américain T.S. Ellis III.
M. Manafort faisait face à 18 chefs d’accusation relativement à des fraudes bancaires et fiscales. Il était soupçonné de les avoir commises dans la foulée d’activités de lobbying effectuées au profit de l’ex-président ukrainien Viktor Ianoukovitch et de deux partis ukrainiens prorusses le soutenant.
Les faits reprochés à M. Manafort ont été mis au jour par l’enquête de Robert Mueller sur la possible ingérence russe dans la campagne présidentielle en 2016, mais ils n’étaient pas directement liés à l’enquête.
Paul Manafort doit par ailleurs subir un second procès en septembre pour répondre à des allégations de blanchiment d’argent et de non-déclaration de ses services de lobbyiste en faveur d’un gouvernement étranger.
Il s’agit d’un second coup dur en moins de 24 heures pour l’entourage du président des États-Unis. Quelques heures plus tôt, l’ex-avocat de Donald Trump, Michael Cohen, avait plaidé coupable à des chefs d’accusation de fraude bancaire et fiscale, et de violation des lois sur le financement des campagnes électorales.
Plus de détails sur Radio-Canada