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Jovenel Moïse appelé à tirer «les conséquences de ses inconséquences» en Haïti

Juin 11, 2019

L’organisme haïtien de défense des droits humains, la Fondasyon Je Klere (FJKL), exhorte le président Jovenel Moïse à tirer « les conséquences de ses inconséquences », dans ce contexte de crise en Haïti.

« Le président n’est pas au-dessus de la loi et de la justice. Par conséquent, il ne peut faire obstruction à la justice », rappele la Fjkl, dans un communiqué, en date du 11 juin 2019, transmis à l’agence en ligne AlterPresse.

Les revendications de la population, réclamant la démission de Jovenel Moïse et sa mise à disposition pour la justice, seraient justifiées, estime la Fjkl.

« Pour certaines des infractions, reprochées au président de la république, le fardeau de la preuve est renversé (…) Seul le président peut donc justifier, devant ses juges et nulle part ailleurs, la fausseté des faits, mis à sa charge », argue la Fjkl.

Jovenel Moïse serait impliqué dans le scandale de corruption, relatif au dossier PétroCaribe, à travers son entreprise « Agritans », qui aurait utilisé « des stratagèmes de détournement de fonds », d’après le deuxième rapport de la Cour supérieure des comptes et du contentieux administratif (Cscca) sur la gestion des fonds publics.

Le document indexe de hauts dignitaires de l’État, dont des premiers ministres, ainsi que d’anciens ministres, d’anciens directeurs généraux et des responsables de firmes de constructions dans la mauvaise gestion de plusieurs milliards de dollars américains des fonds publics de PetroCaribe, de l’aide vénézuélienne à Haïti.

De vastes mobilisations sont enclenchées, depuis le dimanche 9 juin 2019, pour exiger la reddition de comptes de ces fonds publics et la démission de Jovenel Moïse.

Par ailleurs, la Fjkl suggère aux forces progressistes de se concerter, pour trouver le consensus minimal et une alternative crédible, en vue d’un changement pacifique.

L’organisme haïtien de défense des droits humains, la Fondasyon Je Klere, appelle aussi à garantir une transition réussie, vers l’émergence d’un État de droit, capable d’assurer la sécurité de toutes et de tous, plus de justice sociale et une meilleure répartition des richesses nationales.

Source: AlterPresse