• jeu. Avr 18th, 2024

La Police nationale réagit après le carnage à Carrefour-Feuilles…

Avr 26, 2019

Un présumé bandit tué, quatre personnes interpellées et deux armes à feu saisies, tel est le bilan d’une opération policière à Carrefour-Feuilles, 24 heures après le carnage du gang dirigé par Tije à l’impasse Eddy. Le commissaire de Port-au-Prince confie au Nouvelliste que les forces de l’ordre ont repris le contrôle de cette zone. Toutefois, Joël Casséus a souligné que le chef de gang dénommé Tije est toujours dans la nature.

Le bilan du bain de sang du gang de Tije à Carrefour-Feuilles s’alourdit. Le Réseau national de défense des droits humains parle de cinq personnes tuées sur place à l’impasse Eddy et deux autres blessés décédés à l’Hôpital général.  « On est en attente de la confirmation d’un huitième décès », a indiqué au journal Pierre Espérance, directeur exécutif du RNDDH.

Marie Yolène Gilles, responsable de la Fondation Je klere, fait état, de son côté, de quatre personnes tuées sur place et quatre autres parmi les blessés sont mortes, soit à l’hôpital ou en route pour l’hôpital. Dans les deux cas, on parle de plus d’une dizaine de blessés.

Un médecin de service à l’Hôpital de l’Université d’État d’Haïti (HUEH) contacté par Le Nouvelliste indique que le centre hospitalier avait reçu 11 blessés par balle en provenance de l’impasse Eddy à Carrefour-Feuilles, victimes de la fusillade du gang de Tije. Parmi eux, deux sont décédés à l’hôpital.

Pour tenter de reprendre le contrôle de la zone de Carrefour-Feuilles, la police nationale a mené une importante opération vendredi dans ce quartier de Port-au-Prince contrôlé depuis un certain temps par le gang de Tije.

Un présumé bandit a été tué lors des échanges de tirs avec la police qui a procédé à l’arrestation de quatre individus et saisi deux armes à feu, a fait savoir au Nouvelliste le commissaire de Port-au-Prince. Selon Joël Casséus, la police n’avait jamais abandonné le sous-commissariat de Savane-Pistache qui a été incendié par le gang de Tije.

Joël Casséus a précisé que parmi les quatre individus appréhendés par la police, il y a une femme qui sera relâchée. Cependant, le chef de gang Tije est toujours dans la nature. « Il se déplace constamment… », a-t-il précisé.

Ces derniers mois, à Port-au-Prince comme dans certaines villes de province, des gangs armés font  parler la poudre et couvrent de plus en plus de territoires.

Pour tenter de redonner confiance à la population livrée à ces groupes armés, le Premier ministre nommé, qui fait office aussi de président du Conseil supérieur de la police nationale, a déclaré que, désormais, les plaques Service de l’État et Officiel « tombent dans toutes les zones d’opération où la PNH vise à rétablir la paix et la sécurité ». « Nous répétons. Dans les zones d’opération de la police pour rétablir la paix, la sérénité pour permettre aux gens de vaquer à leurs occupations, toutes ces plaques tombent », a martelé Jean Michel Lapin.

Par ailleurs, le plus recherché des chefs de gangs du pays, Arnel Joseph, est toujours en cavale (…)

Lire la suite sur Le Nouvelliste