P-au-P, 19 mars 2019 [AlterPresse] — Le notaire Jean Henry Céant a affirmé être encore le chef du gouvernement en fonction, malgré son renvoi, le lundi 18 mars 2019, par la Chambre des députés, rapporte un article du journal le Nouvelliste et consulté par l’agence en ligne AlterPresse.
« Je suis encore en poste comme premier ministre. J’ai un rendez-vous devant le Sénat mercredi (20 mars) parce que l’interpellation qui a commencé au Sénat doit finir par un vote de confiance ou de censure », martèle Céant, lors d’une interview exclusive accordée à ce journal.
Jean Henry Céant estime que son action à la tête du gouvernement lui a valu l’action « maladroite » et « grossière » des députés qui se sont laissés « instrumentaliser » en participant à cette « combine », d’après le journal.
Il a indiqué qu’il entretenait des relations compliquées avec le président Jovenel Moïse à qui il faisait toujours part de ses points de vue personnels, en vue de le conduire sur le bon chemin, dit-il.
Céant a aussi déclaré que « Sa volonté d’aller jusqu’au bout, de faire la lumière sur le dossier PetroCaribe, de demander des audits sur des organismes déconcentrés de l’Etat (…) a tout fait chavirer », poursuit le Nouvelliste.
Le notaire a qualifié d’illégale et d’inconstitutionnelle la séance d’interpellation de la Chambre des députés.
Par un vote de 93 députés pour, 6 contre et 3 abstentions, la Chambre basse a censuré le premier ministre, Jean Henry Céant en son absence.
Le chef du gouvernement se trouvait au même moment au sénat, où il a été préalablement interpellé.
Le résultat du vote a été acheminé très rapidement au chef de l’État Jovenel Moïse en vue du choix d’un nouveau premier ministre.
Le président a annoncé qu’il va entamer les consultations pour nommer un nouveau premier ministre.
Source: AlterPresse