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Haïti-Politique : Jovenel Moïse nomme Jean Michel Lapin comme premier ministre par intérim

Mar 21, 2019

Jean Henry Céant décide finalement de démissionner, après avoir lu l’arrêté présidentiel nommant Lapin ad interim

P-au-P, 21 mars 2019 [AlterPresse] — Le président Jovenel Moïse a nommé le titulaire sortant du Ministère de la culture et de la communication (Mcc), Jean Michel Lapin, comme nouveau premier ministre par intérim, pour remplacer Jean Henry Céant, censuré avec tous les membres de son gouvernement, le lundi 18 mars 2019, par la chambre des députés, apprend l’agence en ligne AlterPresse.

L’arrêté présidentiel, nommant Jean Michel Lapin, à cette fonction de premier ministre intérimaire en Haïti, vient d’être publié dans le journal officiel « Le Moniteur » en date du jeudi 21 mars 2019.

L’arrêté présidentiel intervient 72 heures, après le vote de censure de la chambre des députés contre le chef du gouvernement, lors d’une séance d’interpellation déroulée le lundi 18 mars 2019, en l’absence de Jean Henry Céant, qui se trouvait au sénat, espérant la tenue d’une séance d’interpellation à la chambre haute.

Lapin a pour mission de liquider les affaires courantes, en attendant la nomination d’un autre premier ministre.

Coup de théâtre, ce jeudi matin 21 mars 2019 : Jean Henry Céant a remis sa démission, comme chef de gouvernement, à Jovenel Moïse, après avoir appris la décision de nomination de Jean Michel Lapin, par arrêté présidentiel, pour le remplacer comme premier ministre intérimaire.

« J’en ai pris acte (de l’arrêté présidentiel nommant Jean Michel Lapin comme premier ministre ad interim). Pour éviter au pays, qui a tant besoin de paix, un imbroglio constitutionnel, j’ai l’avantage de vous donner ma démission comme premier ministre », souligne Me. Céant, dans sa lettre de démission, en date du 21 mars 2019, adressée à Jovenel Moïse.

Le mercredi 20 mars 2019, Jean Henry Céant, qui continuait de se considérer encore comme chef du gouvernement, malgré le vote de censure des députés, avait produit une requête auprès du tribunal des référés, à Port-au-Prince, et de la Cour supérieure des comptes et du contentieux administratif (Cscca, tribunal administratif en Haïti), pour exiger le rejet du vote des députés.

Ce faisant, Jean Henry Céant a tenté de pousser le système judiciaire à s’ingérer dans le politique et dans les décisions du parlement, ont estimé plusieurs voix dans l’opinion publique.

Qualifiant la décision d’interpellation de la chambre des députés d’ « inconstitutionnelle », Céant avait même intenté une action en justice contre elle.

Source: AlterPresse