• mar. Déc 3rd, 2024

Haïti-Politique: Chambardement à la salle de séance du sénat, dans un contexte de boycott d’une convocation par Carl Murat Cantave

Mai 30, 2019

Constat, au début de la matinée de ce jeudi 30 mai 2019, d’une salle de séance, mise sens dessus dessous au sénat de la république, apprend l’agence en ligne AlterPresse.

A la salle de séance du sénat, des bureaux, pupitres et chaises ont été renversés. D’autres ont été déplacés et installés sur la cour du parlement, offrant le spectacle d’un apparent acte de vandalisme, selon les témoignages recueillis.

Très tôt, ce jeudi 30 mai 2019, les réseaux sociaux ont commencé à diffuser des images du spectacle sens dessus dessous à la salle de séance du sénat.

Lapin est un ancien premier ministre intérimaire, à partir du jeudi 21 mars 2019, après la censure, à la chambre des députés, le lundi 18 mars 2019, du gouvernement de Jean Henry Céant (Premier ministre d’Haïti, du 17 septembre 2018 au 18 mars 2019), au sein duquel il était titulaire du Ministère de la culture et de la communication (MCC).

Après deux tentatives, avortées les dimanche 12 mai et mardi 14 mai 2019, la salle de séance du sénat devait accueillir, dans la matinée de ce jeudi 30 mai 2019, aux environs de 8:00 am (12:00 gmt), une troisième tentative d’audition de la politique générale du gouvernement, en attente de ratification par-devant les deux chambres, du premier ministre nommé Jean Michel Lapin.

La situation de mobilier renversé et déplacé, à la salle de séance du sénat, ferait partie d’une des stratégies des 4 sénateurs de l’opposition (Nènèl Cassy, Antonio Chéramy, Evalière Beauplan et Ricard Pierre), qui envisageraient divers types d’action, pour boycotter toute tentative de séance, aux fins de recevoir la déclaration de politique générale du premier ministre nommé, Jean Michel Lapin.

Le renversement sens dessus du mobilier, à la salle de séance du sénat, viserait, en toute vraisemblance, à boycotter la tenue de la séance autour de la déclaration de politique générale du Premier ministre nommé Jean Michel Lapin, annoncée par le président du sénat Carl Murat Cantave.

Un ensemble de dispositions, mises en question dans l’opinion publique, seront prises, en vue de garantir la sérénité et le calme sur la cour et d’assurer la sécurité intérieure des sénateurs, durant la tenue de cette séance de ratification, avait indiqué une circulaire du secrétariat du sénat, en date du mercredi 29 mai 2019.

Les forces de l’ordre de la Police nationale d’Haïti (Pnh) seront appelées en support, par le président du sénat, pour sécuriser l’environnement externe du parlement, avait précisé la circulaire du secrétariat du sénat.

Dans une apparence de décision unilatérale, sans une entente, au préalable, avec les différents blocs politiques au sénat, notamment avec ceux de l’opposition, Carl Murat Cantave avait convoqué, à nouveau, une séance de ratification du premier ministre nommé, Jean Michel Lapin, au sénat, ce jeudi 30 mai 2019, après deux rencontres avortées, suspendues dans le langage des sénateurs, dont la dernière remonte au mardi 14 mai 2019.

Arguant d’une séance en continuation, Cantave considérait qu’il n’est pas nécessaire de s’asseoir avec les présidents des différentes commissions sénatoriales, afin de déterminer les voies à suivre dans ladite séance annoncée.

Dans une déclaration publique, Carl Murat Cantave avait même menacé de fermer le parlement pour restructuration, au cas où la prochaine séance ne pourrait pas avoir lieu.

Jean Michel Lapin avait complété son cabinet ministériel, composé maintenant de 18 ministres, sans cumul de postes, comme l’exigeaient les sénateurs de l’opposition.

Ces derniers avaient aussi demandé le retrait, du cabinet ministériel, des personnalités, ayant fait partie du gouvernement de Jean Henry Céant, une exigence non prise en compte dans la nouvelle composition du cabinet.

Or, huit (8) personnalités, qui étaient ministres sous l’administration de Jean Henry Céant, figurent encore dans la composition du cabinet ministériel de lapin, en attente de ratification.

Un entêtement du président Jovenel Moïse, interprétée comme des irritants, par les 4 sénateurs de l’opposition.

Pour sa part, le groupe majoritaire au niveau du sénat avait rejeté les exigences de ces sénateurs de l’opposition.

Source: AlterPresse

Translate »