C’est sur son compte Twitter, mardi, que le président du Sénat a annoncé la formation de la commission devant analyser les pièces du Premier ministre nommé. « La commission devant étudier le dossier du PM nommé Jean Michel Lapin a été formée aujourd’hui. Les sénateurs Onondieu Louis et Willot Joseph sont respectivement président et vice-président. Le PM nommé est attendu le jeudi 9 mai 2019 pour l’énoncé de sa politique générale », a informé Carl Murat Cantave.
Un membre de la commission fraîchement formée a confié au Nouvelliste qu’ils demanderont au Premier ministre nommé de soumettre à la commission mardi prochain la composition du cabinet ministériel. « La commission aura une première rencontre demain (NDLR : mercredi 1er mai). Notre rapport sera prêt lundi au plus tard, et actuellement nous sommes en train d’écrire au Premier ministre nommé pour lui demander de nous soumettre mardi prochain la composition du cabinet ministériel et l’énoncé de sa politique générale », a fait savoir au journal notre contact.
La commission sénatoriale qui va analyser les pièces du Premier ministre nommé est composée des sénateurs Onondieu Louis et Willot Joseph, respectivement président et vice-président, Ronald Larêche, rapporteur, Pierre François Sildor, Wilfrid Gélin, Rigaud Bélizaire et Sorel Jacinthe, membres.
A la Chambre des députés, où le Premier ministre nommé a aussi déjà fait le dépôt de ses pièces, c’est le calme plat sur le dossier. Selon le député Alfrédo Antoine, membre du bloc majoritaire proche du pouvoir, la commission devant analyser les pièces de Jean Michel Lapin doit être formée au cours d’une séance plénière et selon la configuration des blocs. Cette séance en question n’a pas encore eu lieu. Interrogé sur le pourcentage de chance pour le Premier ministre de passer l’étape de la Chambre basse, l’élu de Kenscoff a fait savoir que son bloc n’a pas encore décidé du sort de Jean Michel Lapin.Accord, désaccord, Jovenel Moïse et les partis politiques font du surplace…
Après plusieurs séances de travail et des rencontres, le chef de l’Etat et le groupe des huit partis politiques n’ont pas pu se mettre d’accord sur la signature d’un accord politique devant aussi permettre de former le gouvernement. Acculé par la crise politique, Jovenel Moïse ne souhaite pas prendre sur lui seul de former le gouvernement alors que les partis de l’opposition modérée exige le choix d’un autre Premier ministre comme l’une des conditions fondamentales à la signature d’un accord politique
« Le président Jovenel Moïse a déjà trouvé plusieurs points d’accord avec le groupe des huit partis politiques », a fait savoir mardi au Nouvelliste Guichard Doré, conseiller spécial de Jovenel Moïse qui discute avec l’opposition modérée sur la formation du gouvernement.
Les représentants des partis politiques Fusion, OPL, VERITE (branche Génard Joseph), MOCHRENA, KONTRAPEPLA, Ayisyen pou Ayiti, Tèt ansanm et Veye yo se sont mis d’accord avec Jovenel Moïse sur la conférence nationale, les élections, l’amendement ou la révision de la Constitution, une feuille de route pour la formation du prochain gouvernement, selon Guichard Doré. « Sur la nomination du Premier ministre il y a un désaccord entre le président et le groupe des huit partis politique », a-t-il souligné au Nouvelliste.
« Le président leur a fait savoir que le Premier ministre ne dépend plus de lui puisqu’il l’a déjà nommé et que Jean Michel Lapin a, lui, déjà fait le dépôt de ses pièces au Parlement. Il ne peut pas le révoquer », a avancé M. Doré, soulignant que le chef de l’Etat veut former un gouvernement avec la participation des membres de l’opposition et de la société civile.
Selon Guichard Doré, même si la rencontre entre le chef de l’Etat et les représentants des huit partis politiques dimanche dernier s’était terminée sur ce point de désaccord, Jovenel Moïse leur a fait remarquer qu’il reste ouvert au dialogue et qu’il souhaite la poursuite des discussions.
Guichard Doré, Gabriel Fortuné, Josué Pierre-Louis et Liné Balthazard sont les conseillers de Jovenel Moïse qui discutent avec les représentants des huit partis politiques en vue de la signature d’un accord politique devant conduire à la formation du gouvernement.
Selon Gabriel Fortuné, il y a une pause dans les discussions entre le chef de l’Etat et les huit partis politiques, mais les pourparlers ne sont pas bloqués. Il a précisé que les représentants de ces partis ont clairement dit qu’ils n’acceptent pas le choix de Jean Michel Lapin comme Premier ministre. Le maire des Cayes, qui a reconnu qu’un accord politique est essentiel pour la formation du gouvernement, a dit espérer qu’après le 1er mai les discussions reprendront.
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